Le kemper est relié à l'entrée de ton ampli et envoie tout un tas de signaux( le "scan") enregistré par un micro lui même relié au kemper.
OK. C'est le procédé des analyseurs de spectre actuels : le Kemper envoie un signal calibré, des impulsions MLS en général, et compare la réponse obtenue par le système en test avec le signal de départ, et il en tire les informations du domaine fréquentiel et temporel pour reconstituer le signal afin de le reproduire du mieux qu'il peut. Autrement dit, pour faire simple : le Kemper "photographie" l'ampli et "crée un film" à partir de la photo, avec d'évidentes limitations... C'est ainsi que sont créés les sons modélisés des amplis tel que le Fender Mustang III pour ne citer que lui.
Mais quel gain en coût.
Oui, cela se défend clairement pour un Mustang III à 250-300 Euros, mais à 1500 Euros, le Kemper est aussi cher que mon Boogie MKIIA Hardwood de 1980 affiché quelques posts plus haut... Pour 1200 Euros, tu peux t'offrir un Fender Twin Reverb Silverface nickel (ou un RI) qui fera un excellent imitateur pour peu qu'on lui branche la pédale qui va bien, avec les sons de Twin-reverb originaux en prime, au besoin !
en mise en place ( configuration), en stockage, en déplacement etc.......
Oui, si tu oublies le baffle 2x12 ou 4x12 et que tu joues directement sur la sono, au travers des retours, sinon cela ne présente pas tellement plus d'avantage qu'un ampli deux-corps.
Hier soir, j'ai participé à un petit concert avec le Mustang III qui était déjà sur place. Je disposais de 2mn pour m'installer sur la scène. Je n'ai donc pas eu le temps de régler correctement l'ampli façon Game Boy - en son clair de base, parce qu'il est toujours complètement déreglé par les utilisateurs précédents - et j'ai eu un son moins que moyen, malgré mon pédalborde.
J'aurais eu meilleur compte à prendre mon Princeton Reverb (léger, en plus), dont l'ergonomie simpliste se serait avéré une garantie d'efficacité sonore imparable. Donc même l'argument de la configuration est discutable, car il faut pouvoir modifier le réglage d'un ampli
immédiatement, en temps réel (moins d'une seconde), sans prise de tête. Le Mustang III n'en est pas capable, comme bon nombre de ses frères à modélisation, et je ne vois aucune raison pour que le Kemper fasse mieux sur ce plan. Mais Eric Le Rouge pourra peut-être me démontrer le contraire s'il a la possibilité de passer à la maison...
captain.bondage a écrit :Ce n'est pas la première fois que je le dis, mais pour moi ce qui grève le numérique, c'est justement ce côté "plagiat" ou "émulation" systématique. C'est souvent à côté de la plaque et ça vieillit mal.
Y'a plein de choses que le numérique peut faire et pas l'analogique (delay long et clean, harmoniseur, etc.)* et inversement. Pourquoi se cantonner à singer l'analogique avec du numérique ? Pourquoi ne pas développer le numérique pour ses qualités propres, et idem, dans une autre direction, pour l'analogique ? C'est vraiment un non-sens, pour moi...
*c.f. l'harmoniseur Eventide, qui a un son propre qui n'a pas vieilli. C'est surtout les disto et autres qui vieillissent le plus vite en numérique.
Oui, je perçois bien les choses comme cela aussi, captain. Je vois la modélisation comme une possibilité d'offrir facilement de la variété dans la palette sonore, une approche plus ou moins réussie du
modèle imité... Il ne faut effectivement pas demander ce qu'elle ne peut pas faire à cette technologie, malgré les progrès constants qu'elle apporte.
A+!